FICTION [Mozart, Opéra Rock]

:: PROLOGUE ::

Adieu ma belle vie de saltimbanque. Adieu mes petits bars qui avaient fait ma réussite. Une nouvelle vie commence dès à présent. Je plaque tout pour cette vie. J’ignore ce qu’elle va m’apporter mais je vais m’accrocher jusqu’au bout. Je plaque tout pour la France, pour Paris. Je quitte mes amis, mes amours, mes souvenirs restent au fond de moi. J’ignore si j’aurais la gloire dont on me parle depuis cette fameuse rencontre, depuis ce fameux casting que je n’ai pas vraiment passé. Une nouvelle vie s’offre à moi, je vais croquer comme dans la pomme.
Aujourd’hui, Dove m’a appelé :

«_ Mikelangelo, viens chez moi, j’ai à te parler, à toi et à d’autres du casting. Sois à l’heure. »

Mon heure a sonné, que réserve le futur à un garçon comme moi ? Moi ? Je n’en sais absolument rien. J’espère ne pas tomber tout nu.

Le lendemain Matin ::
Maudit soit le réveil. Il m’a réveillé !! Mais pourquoi j’ai mis mon réveil moi déjà ? AH OUI ! Dove réunion chez lui à 12h ! IL EST 11H50 ET JE SUIS A 30MIN DE CHEZ LUI !! Je saute du lit, file dans la salle de bain. J’aurai peut-être pas dû, une fois devant mon miroir, je me regarde longuement avant de commencer à me maquiller yeux puis je vide ma bombe de laque. Ah ma laque, elle et moi c’est un amour d’histoire. Puis je m’habille
Je pars de la maison. Et j’arrive à 13h. Dove me regarde d’un œil assez sévère, je fais un beau grand sourire tout innocent avant d’aller m’asseoir aux coté de trois très charmantes jeunes femmes et deux hommes dont un qui me dit quelque chose. Dove se plante devant nous et fait un speech.

«_ Alors les jeunes, merci d’être venu aujourd’hui. Sachez que les castings sont finis, nous avons pris notre décision, nous savons qu’il y aura énormément de déçus mais vous serez surement doublure...Bienvenue dans l’aventure Mozart, l’Opéra Rock... »

Je regarde Dove, puis mes voisins, nous sommes tous les six dans le même état d’esprit, mais nous entendons des applaudissements, tout doucement les réactions se font entendre, la châtain à coté de moi pose ses mains sur sa bouche. Je souris et je me lève avant de finir dans les bras de mon voisin, un brun aux cheveux courts. Quel bonheur. Nouvelle vie qui commence pour moi. Qui sait ce que l’avenir ma me promettre.

:: CHAPITRE I ::

POV MIKELANGELO

22 Septembre 2009.
Dans quelques minutes c’est la première. Un stress incessant s’empare de moi. Je suis vraiment sur les nerfs et c’est ma bombe de laque qui en fait les frais. Voilà déjà bien 30min que je mets de la laque. Les autres devaient être intoxiqués par l’odeur prenante de la laque mais moi je continue encore et toujours à en mettre. Tout le monde est déjà sortit prêt à faire l’entrée en scène alors que moi, je suis toujours au fin fond des loge. Claire entre dans la loge accompagné d’une des femmes de l’équipe technique, je n’ai pas encore eut le courage de retenir son nom mais je finirais bien par réussir. Elle s’approche de moi et prend la bombe de laque.

Claire : Je crois que tu as assez de laque
Mikelangelo : Ah ouais D’accord...

La maquilleuse qui accompagnait ma collègue s’approche, remet ma veste comme il faut avant de me pousser hors des loges.

Maquilleuse : Aller Mozart, vas-y on t’attend, t’as quatre mille personne qui t’attendent aller dépêche toi, aller, aller, aller.

Je ronchonne un peu, sous l’œil rieur de Claire qui me fait un bisou sur la joue ce qui me fait rire. On marche alors tout les deux jusqu’à l’arrière scène où se trouve déjà celui qui fait mon papa, Solal et celle qui fait ma grande sœur Maeva ainsi que la comédienne qui fait ma maman, mais je n’ai toujours pas réussis à retenir son nom. Je regarde autour de nous et je sourcille.

Mikelangelo : Il est où Dove ?
Solal (riant) : Il se descend des bouteilles
Mikelangelo (Etonné) : Mais...mais ce n’est pas le moment de descendre les poubelles.

Ils me regardent avant d’exploser de rire, Maeva s’approche de moi et passe un bras autour de mes épaules et elle me dit entre deux rires.

Maeva : Mikelangelo, se descendre des bouteilles ca veux dire aller se souler.
Mikelangelo : Aaah...bon, pourquoooi ?
Maeva (Calmant son fou rire) : Car il a très peur qu’on fasse un bide, tu sais, il ne vient jamais aux premières.
Mikelangelo : Aaah...bon, pourquoooi ?
Solal : Mikelangelo, ce n’est plus le temps des questions, il est temps pour nous de monter sur scène, ne te plante pas pour ton entrée.

Solal me fixe comme si j’étais un enfant prêt à faire la bêtise de sa vie. Je se mords la lèvre en rentrant ma tête entre mes épaules puis je me redresse en lui adressant un grand sourire. Il soupire en levant les yeux avant de prendre sa fille, sa femme et d’aller sur scène. Je me retrouve tout seul, je m’assis alors sur le sol, en tailleur et j’attends mon tour bien gentiment. Je me balance d’avant en arrière, d’arrière en avant comme si j’étais un pendule. Je finis par fermer les yeux et continuer ce mouvement de balancement jusqu’à...

??? : MIKELANGELO, GROUILLE MERDE C’EST A TOI !!!

Je sursaute, j’ouvre les yeux et je vois Yamin me regardant avec de grands yeux comme si je venais de faire une bêtise, il fallut quelques longues secondes pour que je me rende compte que c’était à moi d’entrer sur scène. Je me relève alors, un coup de main dans les cheveux et je pars à toute vitesse. OUF, j’arrive à temps le spectacle commence alors.
Sur scène je m’éclate, tout d’abord quand il a fallu que j’embrasse ses femmes. J’étais aux anges mais le plus drôle fut le garde. C’est vraiment à pleine bouche que je l’embrasse. En même temps ce soir c’est la première faut bien montrer tout ce qu’on a dans le pantalon comme dit je ne sais plus qui.
Je m’éclate vraiment sur scène, comme jamais, je crois même que je me suis jamais sentit autant moi-même, cette folie de Mozart, c’était moi tout craché. Mais arrive la scène avec Aloysia, enfin la scène où elle me brise le cœur, enfin à Mozart. Dans mes propos face au public, j’y mets toutes mes trippes, toutes mes forces avant de commencer à chanter cette chanson.
Les mots sortes de ma bouche, ma tête commence à divaguer, je tente de ne pas trop bouger. Je respire silencieusement quand je ne chante pas. Mais le tourbillon de ma tête s’amplifie encore et encore. J’ai l’impression d’être entrain tombé dans le vide. Ma voix explose, mes yeux pleurent à torrent, ma tête tourne, mon cœur bat comme un millier de bombes. Enfin, la chanson s’arrête et je m’écroule littéralement sur la scène, comme prévu dans la mise en scène, mais une fois le rideau tombé, je ne bougeais plus, j’avais les yeux à demi clos, j’étais désorienté. On m’aide à aller jusqu’à la loge où je m’endors quelques minutes.
C’est 10min après que j’ouvre les yeux, je suis déboussolé, je ne sais plus trop ce qui s’est passé, tout ce que je me souviens, c’est cette sensation de vide. Une main fraîche se pose sur mon front et une voix m’attire à tourner la tête. Cette voix est douce, suave et sucré à la fois. Un vrai délice à l’oreille, comme le doux chant des cigales dans le Sud.

??? : Mikele ? Je m’inquiétais. Cava aller ? Si ca ne va pas, repose toi...

Je tourne la tête, dans ce costume...un éclair traverse mes yeux, mon cœur cesse de battre. Son visage tout près du bien. Un véritable coup de foudre.

:: CHAPITRE II ::

POV FLORENT

Assis, les yeux fermés, ma guitare à la main. Je joue, doucement, je joue, lentement, je joue pour oublier l’angoisse qui est montée en moi, je joue tout simplement. Je pose ma guitare et je me lève, Yamin à ma gauche, Nuno à ma droite. Je souffle, je ferme à demi les yeux avant de les ouvrir la nouveau. C’est à mon tour de jouer. C’est en des pas lents, distingués, précis que j’avance sur la scène, devant Yamin et Nuno, je me place coté jardin et garde le regard bien souvent baissé. La scène passe. Et je sors. A présent, la scène des Weber commence, je m’assois et je reprends mon instrument sur lequel le laisse glisser mes doigts dans une douceur exquise.
Les minutes passent et ne se ressemble pas. Le temps est long, j’aimerais connaitre le dehors du décor, voir cette œuvre mais non comme un artiste mais comme un touriste dira-t-on. Je soupire. Des pas se font entendre approchant de moi. Je lève les yeux à peine et un sourire étire mes lèvres. Mélissa. Elle répond à mon mourir avant de s’asseoir à coté de moi avec sa longue et imposante robe, ce qui m’oblige à bouger un peu pour ne pas me faire envoyer valser par cette robe.

Mélissa : Cava Florent ? Tu tiens le choc de la première ?
Florent : Je tiens...je tiens. Ca fait vraiment peur mais Salieri n’a pas à avoir peur, c’est un battant.

Je venais de prendre la voix bien grave de Salieri pour la fin de ma phrase. Elle rit, moi aussi. Je la regarde, elle me regarde, on se sourit.

Florent : Alors, fière d’avoir brisé le cœur du petit autrichien ?
Mélissa : Très fière, c’était vraiment mémorable, je ne me suis jamais autant amusée à détruire quelqu’un.
Florent : C’est que cette petite Aloysia y prendrait goût...
Mélissa : Je te signale que tu vas faire pareil dans quelques instants et pour le reste de l’acte
Florent : Oui mais à la fin on se réconcilie
Mélissa (en riant) : Mais nous aussi, je deviens sa belle sœur, la belle vie non ?

J’échappe un grave rire tout doucement avant de la serrer dans mes bras malheureusement pour moi, Nuno déboule tout excité comme une pile électrique, me prenant par le poignet en me tirant.

Nuno : Alleeeeez Tonio viens, cava être à nous.
Florent (en soupirant) : Du calme Nuno, maintenant te plait-il de me lâcher le poignet, merci.
Nuno : Oh pardon * Il me lâche * Allons-y maintenant, Yamin nous attend !

Je lève les yeux au plafond, soupirant doucement, je pose ma guitare, lance un regard très navré à Aloysia. Elle sourit en réponse. Elle me pardonnait. Et puis, à qui pourrait-elle en vouloir ? Personne, elle est si adorable. Nuno me tire. Je le suis. Après tout, je n’ai pas du tout le choix, soit, je le suis, soit, je perds l’usage de mon poignet gauche. Pour jouer de la guitare, cela serait assez dur. En chemin, je regarde mes ongles. Qu’est ce qui m’a pris d’accepter d’avoir du vernis, ca fait si...bizarre. Mais mes songes s’interrompent par la voix de Yamin précisant que c’était à nous. Je n’ai le temps d’ouvrir la bouche qu’on me pousse sur scène. Je reste impassible pendant les petites vannes de Rosenberg, je regarde en l’air.

¤ Tiens, je n’avais vu pas qu’il y avait autant de projecteurs, ca en fait un sacré nombre, attendez, il y en a combien ?...je vais les compter. 3...7...9...13. 13 projecteurs, et ben. Rah, ca me gratte, ca me serre, pourquoi je n’ai pas voulu mettre de boxer...Maintenant j’ai les fesses qui collent au tissu maintenant...Ah oui, pour pas avoir de boxer fétiche, oh ben là j’en ai pas du tout. Problème réglé !! ¤

Je me fais hurler dans l’oreillette d’arrêter de compter les molécules de poussières par les techniciens, je crois que l’un vient de m’exploser un de mes tympans ce qui me fait sourciller grandement face à la scène devant moi donc je m’approche alors à grands pas. Je vois la scène de Mozart et Constance, ses deux là, ce sont vraiment des enfants, alors que j’ai une de ses envies de rire, je me mords la joue et ca marche, je garde mon air très sérieux avant d’aller saluer les musiciens d’une révérence. Avant d’appeler Mozart qui descend.
Rapidement je regarde autour de moi et les danseuses jouent avec la barre, je regarde puis mon cœur s’arrête, disons plutôt qu’il manque un battement, se secoue la tête discrètement avant de poser mes yeux fixement sur Mikelangelo dans son rôle de Mozart.

POV MIKELAGELO

¤ Ne regarde pas, Mikelangelo, Ne regarde pas, Oh non je fonce, pourquoi me mettre une personne ainsi à mes coté. Mon cœur va sortir de mes seins à force de battre si fort. Aller Mikelangelo, on respire, et on se concentre sur Salieri !!! ¤

Je plonge mes yeux dans ceux de mon collègue, ses yeux avaient comme des flammes, difficile de savoir si c’est de colère, de mépris, enfin. Je dois montrer à Salieri ce que c’est du vrai Mozart. Mais j’étais bien dans mon rôle jusqu’au moment où Rosenberg critique, je pars comme une furie, mais au ralenti avant de lui hurler dessus, je me fiche bien de rire avant d’exploser de rire. Les battements de mon cœur son calmés, je peux enfin reprendre mon rôle comme il faut et c’est ce que je fais. Je suis serein, peut-être un peu trop. Avant de laisser la place à Florent pour sa chanson et de grimper dans mon perchoir à moineau pour faire le con à gesticuler.