J'y croyais vraiment...

La semaine avait passé. Roméo attendait avec impatience l’appel de cet homme dont il ne connait même pas le prénom, ni rien, il ne se souvient même plus d’où il habitait, à vrai dire, il n’avait pas fait du tout attention à l’arrivée comme au départ de la maison quand il a du laisser ce bel apollon tout seul dans les draps en lui laissant tout de même un magnifique petit mot sur l’oreiller lui disant la raison de son départ à contre cœur et surtout lui laissant toutes ses coordonnées.
Aujourd’hui il était avec Angela se dirigeant vers un bar pour bavarder avec elle des derniers potins de la ville afin de se retrouver un peu entre frère et sœur, ils se voyaient presque comme des jumeaux puisqu’ils avaient à peine un an d’écart. En faite Roméo est né alors qu’elle avait 11mois. En effet, leur Mama est retombée enceinte 5mois après la naissance d’Angela et il est né à 6mois, surement ce qui explique qu’il ne soit pas bien grand comme garçon. Il entrait alors avec elle et son regard se pose sur un petit couple. Il analyse deux secondes avant de sentir un mal atroce montrer en lui.
En effet. Roméo avait sous les yeux l’homme qui la semaine d’avant lui avait fait l’amour avec tant de fougue en lui disant qu’il l’aimait, dans les bras d’une femme, un peu plus et le bar faisait chambre d’hôtel tellement ca commençait à être chaud entre eux. Et vas-y les bisous, les petits mots, les caresses. Ca dégoûte Roméo qui s’en va en se mangeant au passage la table sans le vouloir. Angela essaye de retenir son frère en lui parlant, en l’appelant. Elle l'attrape juste devant le bar et lui parle, lui retenait ses larmes en lui disant qu'il avait été idiot de croire aux mots de cet homme avant de se dégager de ses bras et de partir dans les ruelles et rues pour marcher et calmer la douleur qu’il ressentait.

Roméo comprenait maintenant pourquoi il n’avait aucune réponse du jeune homme. Il était en faite déjà en couple, pourtant il lui avait dit qu’il l’aimait, c’était ce qui faisait le plus mal chez lui. Le faite qu’il lui dise je t’aime alors qu’il batifole avec une autre. Roméo ne comprenait pas pourquoi il avait osé lui mentir ainsi, pourquoi coucher avec lui s’il en aime une autre, lui qui était si sincère. Lui qui était vraiment amoureux de lui, plus que tout au monde même. Roméo marche longuement avant de s’asseoir sur un banc, il avait sa guitare sur le dos, il la prend et commence à jouer tout en évacuant toutes ses larmes, il ne chantait pas, la musique était lente, triste. Il se sentait si mal de se rendre compte qu’on n’avait pas été sincère avec lui. Il est des plus sensibles, et ne supporte pas ce genre de comportement.

Il avait énormément de mal à croire qu’il comptait rompre avec elle, vu comme il se laissait faire, Roméo avait déjà souffert avec son ancien collègue de Mozart, il était tombé fou amoureux mais ce dernier était avec une danseuse de la troupe donc il l’a aimé dans l’ombre d’une autre, jamais il n’a pu vraiment lui dire qu’il l’aimait. Aujourd’hui il retombe amoureux et à nouveau il y a une femme pour tout gâcher.
« _ Drôle de manière d’essayer de rompre que de se laisser tripoter et embrasser comme çà. »
Roméo ne cessa pas sa musique, il continuait la douce mélodie, fixant les cordes de sa guitare. Mais finit par cesser sans lâcher les cordes et il se met à parler entre ses sanglots. Il se retrouvait dans la même sensation que lors de la chanson Je dors sur les roses de Mozart. Une chanson qui le fait toujours pleurer pour de vrai,
« _ Je suis quoi moi ? Qu’un coup d’un soir à qui on dit je t’aime juste pour faire bonne figure. Qu’un coup pour oublier une dispute. Un idiot qui tombe amoureux d’une personne qui n’est pas sincère avec lui...Quel idiot je suis... »